Les contes de Bérénice
Monsieur Milo - 1
Au coeur de la fourmilière
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cette épisode a lieu pendant la quête de bérénice pour faire de son ami monsieur milo un vrai hibou au seuil de la forêt, elle croise le renard qui rit tout le temps le renard dit à bérénice en s'approchant d'elle pour l'examiner « est ce bien toi ma petite enfant, que les fourmis appelaient bantou autrefois? » « bantou? » « j'ai connu ton père, tu sais » « mais papa ne croit pas aux hiboux magiques ! » « oh, s'exclama le renard, c'est ce qu'il t'a dit ? il est vraiment plus rusé que moi » bérénice était très surprise d'apprendre que son père croyait aux hiboux magiques le renard sortit alors une feuille de sa poche « voici l'histoire la plus importante de cette forêt, je pense que ça peut t'intéresser mais il faudra m'aider après » et il la donna à monsieur milo car bérénice ne savait pas encore lire voici la véritable histoire de la naissance de bérénice (que son papa ne lui avait jamais raconté) « une fois que j'avais rencontré la femme qui devait partager ma vie, cette reine que j'avais enlevé dans un autre royaume à des tyrans, nous sommes passés dans notre fuite par la forêt la plus obscure, la plus lointaine, la plus effrayante que le monde n’avait jamais connu il y avait là toutes sortes de dangers, d'animaux étranges et énigmatiques j'ai dû affronter le grand hérisson qui ne voulait plus voir le soleil ; j'ai dû vaincre le renard qui riait tout le temps il y avait aussi des hiboux, pas gentils comme ce monsieur milo, non… des hiboux terribles, aux yeux qui vous glacent le sang un horde de loups couraient après nous, ma reine et moi, j'avais tué leur chef, et nous nous enfoncions dans la forêt pour leur échapper alors j'ai dit à ma reine « tu resteras ici, car je passe le seuil de ce qui est tolérable pour l'esprit humain, un point de non retour je préfère te protéger » et je me suis aventuré dans le cœur de la forêt, le cœur le plus profond, le plus noir, le plus obscur j'avais peur, mais une force en moi m'attirait vers le centre un courage, nouveau, extraordinaire, me portait je marchais quand soudain j'ai vu des fourmis géantes devant moi elles ont fondu sur moi pour m'attraper je n'ai pas eu le temps de me battre elles m'ont soulevé comme un grain de sucre et m'ont emmené dans la grande fourmilière qui était sous terre pendant qu’elles me portaient, j’étais très triste, j'ai pensé que je ne verrai plus jamais ma reine c’était un univers incroyable à l’intérieur j'ai été très étonné de voir qu'il y avait une immense fête je ne comprenais plus rien, au son de la danse des fourmis je voyais des arches partout, des voûtes cela ressemblait à une cathédrale mais c'était plus beau qu'une cathédrale, plus beau que tout ce qu'un humain pourrait jamais concevoir, une architecture organique, fantastique que seuls des êtres aussi obscurs pouvaient inventer et j'ai vu dans la pièce où les fourmis m'avaient emmené puis relâché, bien que je ne pouvais pas sortir de la forteresse, j'ai vu que des fourmis formaient une ronde, fixant quelque chose en son centre les fourmis chantaient je me suis approché, tremblant de peur mais je savais que quelque chose là m'attendait j'ai vu un bébé nu sur le sol c'était ma fille bérénice et les fourmis m'ont parlé, pour la première fois dans un langage que j’ai compris sans barrière « nous sommes allés la chercher au fond des étoiles… comme tu as su braver tous les dangers qui parsemaient la forêt ; comme tu as protégé ta reine ; nous te confions le bantou » alors, j'ai saisi le bébé au moment où je l’ai eu dans les bras, les fourmis ont commencé à s'agiter toutes les fourmis les murs de la fourmilière ont commencé à trembler je me suis enfui avec le bébé dans un sursaut de panique je n’ai pas compris ce qui avait bien pu arriver, mais j’avais sauvé l’enfant alors, j'ai retrouvé ma reine quand elle a vu l'enfant, elle a été très heureuse autour de nous, les loups, les hiboux menaçants avaient disparu nous avons alors décidé de quitter cette forêt obscure et de retrouver la civilisation, pour faire grandir la fille venue des étoiles, surgie de terre, que les fourmis avaient appelé le bantou voilà pourquoi "bantou" dans la langue des fourmis veut dire « au coeur de la fourmilière »